Kalife:

Une atmosphère de gaieté et d'excitation régnait depuis quelques temps dans l'entourage du seigneur Lafouine. L'annonce du mariage ne put que ravir le seigneur Ducdelorraine, enjoué à l'idée que cette jolie romance aboutisse à une si heureuse consécration. Lui, d'habitude si désabusé vis à vis d'une terre trop souvent livrée à la violence et à la haine redécouvrait la notion de ce sentiment universel propre à rassembler deux êtres pourtant si différents. Songeant à la future mariée...(une Elfe!), il ne ressentit ni haine ni dédain, à son grand étonnement. Ce mariage avait adouci ses pensées, tel une sorte de baume réparateur. Cet évènement lui avait ouvert les yeux, telle une clarté étincelante. Le voile sombre de méfiance et de mépris à l'égard de toute chose s'était tout d'un coup déchiré révélant la beauté intrinsèque de chaque instant vécu.
Ce mariage, il le bénissait au plus profond de son coeur, même s'il ne le reconnaîtra jamais. La perspective de ce bonheur le transcendait dans sa nature même.

-Maître Lafouine, quelle chance tu as...que le ciel te bénisse!

Il a longuement hésité à se déplacer, ne raffolant pas de ces grandes réunions et de ces effusions de joie où chacun exprime de manière excessive ses sentiments. Il décida de faire ce suprême effort pour son ami Lafouine et faire preuve de bon coeur.

Je lui dois bien cela, ce sage maître nain mérite, pour l'ensemble de son oeuvre et pour sa grandeur d'âme que je me rende en personne à son mariage.

Cette clairière, empreinte de magie elfique indisposa le Duc à son arrivée, mais tant de beauté! Ce ne pu être qu'un ravissement pour ses yeux, un véritable émerveillement.
Une large allée conduisait à un somptueux autel. De part et d'autre siégeaient les deux parties réunies tous ensembles dans un seul but: célébrer l'union de ces deux jolis mariés.
Il reconnu et salua les membres de la Confrérie, il se concerta avec le seigneur Nicolastar, lui demandant comment il appréhendait ce moment si particulier en sa qualité de témoin. Il salua par là même le seigneur Blutch.

Le seigneur Lafouine était visiblement très tendu et s'affairait, voulant ce moment parfait à tous points de vue. Il était cependant véritablement rayonnant, une lueur particulière brillait dans ses yeux, visiblement au comble du bonheur.

Il rencontra ensuite les représentants de la mariée, les nobles membres du royaume Illhyorien avec à leur tête le roi Mondar et toute sa remarquable prestance.
La cérémonie suivait son cours, les participants se mirent en place. L'assemblée fut au grand complet. Un bref instant passa, une éternité pour le Duc, complètement absorbé dans ses pensées.

Puis le seigneur Lafouine apparu, celui-ci était toujours aussi tendu mais confiant. Il était superbe dans son costume de mariage, taillé sur mesure. Il progressa lentement entre les rangs. A son passage, les participants lui adressaient des regards réconfortants. Une fois l'autel atteint, Lafouine se retourna vers l'assemblée, faisant un signe au roi Mondar.

On n'attendait alors plus que la promise du seigneur Lafouine dans cette douce chaleur de fin de printemps.

Corcos avait reçu la demande de sa petite Kalife lui demandent de l’accompagner jusqu’à l’autel comme son père. Une larme d’émotion avait alors coulé sur son visage buriné par le temps. Il se souvenait, comme ci c’était hier des différentes frasques et des farces qu’elle avait faites à tous les membres de la Fusion et des autres guildes. Jamais il n’avait réussit à la raisonner, elle n’en faisait qu’a sa tête. Et maintenant il va assister à son mariage. Corcos était fier de cet honneur qu’elle lui faisait.
Il pris ses meilleurs habits de cérémonie en espérant qu’il feront honneur à la jeune Elfe.
Arrivée à la clairière il vit beaucoup de monde déjà installé. Pendant une minute il crut être en retard. Mais à écouté les conversation il appris que Kalife n’était toujours pas arrivés.
Il reconnu nombre de personnes et d’autres qu’il ne connaissait que de nom. Il salua tout le monde en se présentant à ceux qu’il ne connaissait pas. Puis il se dirigea vers l’entrée de la clairière pour attendre la jeune Elfe.

-Dépêche toi Kalife on attend plus que toi !!! dit il à voix basse, comme si elle pouvait l'entendre

Le roi Mondar, habitué aux longues cérémonies, restait patiemment dressé devant l'autel et son ami La Fouine...
A un moment son nez commença à le gratter.
Conformément à l'idée qu'il se faisait du protocole et de la majesté qu'il était sensé incarner il ne bougea pas. pas un seul signe extérieur ne pouvait laisser voir son petit problème.

J'espère qu'elle ne va pas trop tarder se dit-il quand même

A ce moment la, Kalife arriva, sauvant ainsi son amie Anomen de la gêne dont elle n'arrivait pas a se débarrassé, et sûrement due a ce Duc pensa-t-elle.

L'elfette était vêtu d’une simple robe blanche, qui s’évasait, formant ainsi le corolle d’une fleur de lys. Celle-ci ayant pour seule décoration deux fine broderie d’or partant de sa hanche droite et se séparant petit a petit, laissant apparaître un tissus beige entre elle deux, descendant jusqu’en bas de la robe. Bien que simple la robe donnait, une sensation de grandeur, sûrement du a la majesté du lieu.
Des millier de nattes formaient la coiffe de l'elfette, des nattes si fine que l'on ne les remarquaient pas tout de suite. Dans chacune de ces nattes se trouvait un fil d'argent, et lorsque le soleil éclaira les cheveux de l'elfette, les fils d'argents brillaient et formaient une espèce d'auréolé argenté autour du visage de Kalife

Elle prit le bras du sieur Corcos le barbare, lançant ainsi la cérémonie. Ce sieur avait crée la guilde dans laquelle elle se trouvait et l'avait laisser il y a peu aux soin du seigneur krosagor. Il symbolisait aux yeux de l’elfette les idéaux et la fusion ethnique elle même. Et puis elle l’aimait beaucoup son Corcos qui, pour elle, était comme un deuxième père.

Puis elle se mit en marche vers le roi Mondar, son fiancé et son destin. En passant devant sa soeur et amie Anomen, Kalife lui envoya une simple pensée, résumé en une phrase:
"Serait-il possible qu'au lieu de deux mariage dans notre royaume, il puisse y en avoir 3??"
d'une voie amusée mais chaude et affectueuse.

Corcos sourit à l'Elfette qui lui avait pris le bras. Il est heureux pour elle. Puis ils s'avancèrent dans l'allée centrale, formée par les invités, au pas de la marche nuptiale. Corcos est concentré sur son pas, il veut faire honneur à Kalife. Et c'est droit comme un "i" qu'ils s'approchèrent du Seigneur La Fouine.

Arrivée devant le Nain Corcos dit :

-Seigneur La fouine, voici votre promise. Je vous souhaites mes meilleurs voeux de bonheur.

Puis il fit quelques pas en arrière pour assister à la cérémonie.

-Comment ca les troupes sont pas revenu mais quel jour sommes nous elles devrait déjà être là !!!

Elvin trépignait depuis ce matin un sentiment dont il n arrivait pas a se débarrasser l’ennuyait

- Ben nous avons franchi la moitié du printemps le 10 est passé
- Alors ou sont les troupes?? Martela Elvin

Le visage de l'elfe noir se figea

-qu'a tu dis ? ...Par la Déesse !!! Je suis mort !!!!

Interloqué, l'intendant plaisanta

- Seigneur, enfin pas de défaitisme nous n en prenons pas le che...
- Tait toi idiot !! Si Dame Tryptophane me loupe ..c est ma Soeur qui va m acheve ....le Mariage !!!! je dois être au mariage !!!!

Elvin Sauta sur le premier destrier et s en alla au triple galop
Tout en chevauchant il se réjouit de ne pas avoir pris le temps de se changer si il arrivait en retard l'armure ne serait pas de trop !!!

Assez confuse, Dame Tryptophane entra discrètement dans la clairière.

Etant en perpétuels déplacements de la plus haute importance ces quelques temps, elle n'avait reçu la missive de sa future belle-soeur l'invitant à l'avant mariage entre femmes que trop tardivement et n'en n'avait pris connaissance que lorsqu'elle avait fini de revêtir une robe confectionnée pour la grande occasion.
Enragée, elle avait fait écarteler le serviteur qui lui avait remis le pli désormais inutile.
La colère passée, elle se hâta de rejoindre son futur époux à l'union sacrée de Dame Kalife et du Seigneur La Fouine.

L'Elfe noire trouva place au dernier rang des convives de la mariée tandis que celle-ci rejoignait son fiancé au bras du Seigneur Corcos.
Mais Tryptophane eut un frisson de colère lorsqu'elle s'aperçut que quelqu'un manquait aux côtés de la mariée...

Bon sang, mais où est-il ? Le témoin de Kalife, et qui plus est son frère, n'était pas encore arrivé !!!
Comme à l'accoutumée en ces temps de guerre, il devait être en train de gérer ses armées et ses batailles...
Elle était convaincue que l'âme belliqueuse d'Elvin lui ferait oublier la date de son propre mariage et cette pensée la troubla quelques instants...

Kalife et La Fouine s'étaient arrêtés devant le majestueux Souverain des Plaines.
Pourvu qu'il n'ait pas complètement oublié... s'inquiéta Tryptophane.

Lorsque Kalife passa devant Anomen, elle lui sourit, elle était si heureuse pour elle... Elle pouvait aussi lire toute l'émotion dans le regard et le sourire de Kalife mais il y avait autre chose ses yeux parlais et disait à Anomen: "Bon qu'est que t'attend... Va-y... TU VA PAS FINIR VEILLE FILLE QUAND MEME..."

Un craquement se fit entendre dans les fourrés tout proche, Asuka ne pu que maudire son inattention vis à vis de cette branche. Les invités au mariage firent mine de n'avoir rien remarqué mais elle le savait maintenant le moindre de ses mouvements de respiration était observé par la plupart.
Elle se résigna, tant pis pour elle sa mission envers Elune avant tout! elle prit l'une de ses flèche et l'encocha dans son arc elle allait bientôt finir sa deuxième mission, elle se réjouit à cette idée sa première missions retrouver le nain au lecture elfique n'avait pas été aisée mais celle ci était bien plus simple, elle se devait d'empêcher toute personne d'interrompre ce mariage même si pour cela elle devait verser le sang d'un être vivant.
Lentement elle ouvrit les yeux son regard argenté brillant dans l'obscurité de la forêt elle regarda Shadow son éternel compagnon animal à coté d'elle.
Elle commença à carresser lentement son tigre blanc puis lui fit signe de s'éloigner afin de diminuer les chances d'être repéré, lentement l'animal s'éloigna pour se placer plus sur l'entrée de la clairière alors que sa maîtresse surveillait l'autel prête à décocher une flèche meurtrière sur le moindre trouble fête.
Elle sourit enfin en voyant la mariée arriver, elle la regarda avancer entre les invités puis elle soupira en pensant à cet événement qu'elle ne vivra jamais son coeur appartenait à Elune et aux Patriotes, lentement une larme coula sur sa joue d'elfe tout bas elle récita les voeux de mariage de sa déesse.

-Shlu'ta Elune dos sslig'ne, dos ulu dumo lu' gultah lilbh'iahin lu' ssinssrigg lu' nindol ulu dos whol avariel...

La monture haletante avait parcouru les kilomètres a un train d enfer, il n avait fait qu une courte pause pour permettre a l’animal de se désaltérer.
La clairière était en vu, Elvin tenta de ralentir la cadence effrénée de son destrier, ne voulant pas que celui ci s’écroule de fatigue a l’arrivée, il allait avoir suffisamment de mal a passer inaperçu.
Il sauta de la selle et se dirigea d un pas rapide vers le lieu de la cérémonie, une panique s'empara de lui lorsqu il vit que toute l assemblée était déjà présente, sagement assise.

L'elfe noir se débarrassa du sac qui contenait son équipement qu il confia a un serviteur elfe qui se tenait a proximité et s engagea dans l allée faisant mine de ne pas apercevoir cet elfe qui le tenait en joue.
Il se baissa vers sa bien aimée et déposa un tendre baiser dans le cou et lui souffla quelques paroles dans le creux de l’oreille. Il s’échangèrent un sourire, un regard complice et Elvin se dirigea vers l'autel

L elfe noir s avançait lentement, un sourire joyeux éclaira son visage en voyant sa petite soeur éclatante de beauté dans sa robe de mariée .
Elvin attacha avec une fine cordelette les cheveux qui tombait sur ses épaules dévoilant un regard joyeux et ému. Les souvenirs de cette petite peste qui prenait un malin plaisir a le harceler avec ses blagues et ses tours de magie lui tira un petit rire

La peste était devenu une jeune elfe ravissante a présent, Elvin était fier de sa jeune soeur, rarement il lui avait dit mais il restait persuadé qu elle savait l importance qu’elle avait pour lui, son regard se porta sur le seigneur la fouine
Il jeta un coup d oeil de part et d autre de l allée, saluant d un bref signe de tête les quelques connaissances qu il voyait dans l assistance

Elvin avait conservé la longue cape sombre rehaussée de fils d'argent qui couvrait tout son coté gauche afin de dissimuler au mieux le fourreau contenant son arme qu il n avait pu se résigner a confier a l elfe, Il avait eu le temps de revêtir une chemise de lin blanche qui tentait de s accorder avec le pantalon noir de cuir épais
Les lourdes bottes claquèrent sur les marches de pierre, tirant une grimace gênée a Elvin lorsque Kalife fit les gros yeux en entendant le bruit
Il se pencha vers elle, tira discrètement et gentiment sur une mèche de ses cheveux, et lui souffla

Arrete de bouder .... je suis là tu vois .... puis lui faisant une bise ... t as eu peur hein !!

Kalife ne pu que lui rendre son sourire lorsque Elvin prit sa place a coté des témoins ...

Dame Tanfoise regarda la mise peu protocolaire du Sieur Elvin!
Ayant une subite frayeur elle se regarda, pour voir si elle avait ôté son armure! Oui! Elle avait revêtu une robe ivoire, qui d'après elle lui seyait à ravir!
Se penchant vers son voisin, elle lui murmura

-Notre Kalife est resplendissante, elle irradie de bonheur!

Le roi Mondar rangea le texte sous l'autel et demanda d’une voix parfaitement neutre:

-Pouvons nous procéder à la cérémonie ?

Les deux futurs époux firent un oui de la tête qui exprimait toute leur impatience. Mondar nota qu'ils ne semblaient pas être les seuls à être impatients.

-Bien !

Aucune consigne bien précise ne lui avait été donnée sur le déroulement du sacrement. Le roi avait tout de même bien modifié la cérémonie classique basée sur le modèle impérial. L’invocation des forces de la forêt ne pouvait de toute façon pas déplaire à l’elfette. Quant au seigneur La Fouine, ses préceptes du syncrétisme se révélaient bien pratiques en l’occasion, même s’il lui avait aménagé un petit plaisir.

La salle était éclairée des centaines de rayons qui passaient au travers des frondaisons et formaient des faisceaux de lumières de part en part, donnant à la scène quelque chose d’irréel. Il commença. Un silence monumental envahit la clairière, même une mouche volant au ralentit se serait faite entendre:

-Messeigneurs, mesdames,
Nous sommes tous réunis ici aujourd’hui pour célébrer dans la joie et l’allégresse l’union de deux êtres ô combien exceptionnels.
Je me réjouis que cela soit au sein de ma cours qu’un si bel évènement ai trouvé son origine.

Mondar se tourna vers la jeune dame. Il laissa échapper un long feulement qui surprit les invités qui n’étaient pas parmis les habitués du château de Marcorignan.
Un petit bruit, celui de quelques battements d’ailes, se fit entendre.

-Dame Kalife !

A ce moment-là, les frondaisons s’écartèrent au dessus de l’elfette. La clarté du soleil s’y engouffra. Les invités poussèrent un petit cri d’émerveillement en voyant la chevelure et la robe de la mariée s’illuminer de mille feux.

Une lueur insistante s’était emparée des yeux du léonite. Il leva son regard et ses mains jointes tenant quelques feuilles vers la voûte de branchage. D’un geste brusque il sépara ses mains. Les quelques feuilles voletèrent. Les branchages s’agitèrent alors. Bientôt, feuilles et fleurs envahirent l’air de toute la clairière. Selon les races des invités, certains étaient émerveillés, d’autres légèrement inquiets.
La voix rocailleuse du léonite reprit.

La Forêt, comme la sorcière est celle qui charme, séduit, fait peur ou rassure. Elle entraîne au sein de mystères merveilleux et met en contact avec des entités fantastiques. Elle inspire, revitalise, insuffle l’énergie, et, par des sentiers ombreux et scabreux mène vers la lumière de la clairière, nymbée de soleil ou ruisselante du scintillement des étoiles. Domaine des pulsions, des rêves, des elfes agiles et des léonites puissants, des chevaliers en quête de prouesses ou de belles détenant des secrets ou des coupes d’immortalité, sanctuaire des dieux oubliés, d’intensité, d’amour et de fécondité. La forêt est immortelle. Les racines de l’Arbre refleuriront à chaque saisons. Ô Ernegon, anneau sacré des germinations, les Arbres qui t’entourent en cercle magique ont nourri l’âme de dame Kalife et donné la couleur à ses yeux ! Son sort est lié à celui de tes arbres millénaires. Qui combat la Forêt se damne, la damne, qui la respect croît avec Elle et va vers la plénitude et de merveilleuses rencontres. Ses légendes forment sa Mémoire qu’Elle transmet par le Vent et la mousse à qui sait communier avec Elle, comme les couches de feuilles amassées saison après saison forment son riche humus, ventre des frondaisons.

-Ô Ernegon, comme toujours, le destin, nôtre maître à tous, prend parfois des sentiers bien tortueux. L’union d’une des filles de la forêt ne peu pourtant que te réjouir. C’est pour cela que nous sommes tous réunis ici, amis et famille, pour t’implorer de la bénir, elle et son futur compagnon, dans les épreuves que la vie leur réserve. C’est pour cela que nous te demandons d’accepter le seigneur La Fouine au sein de tes protégés.


Un silence s’établi quelques secondes. Les branchages cessèrent de s’agiter. Kalife et La Fouine se regardèrent, inquiets. C’est alors qu’un couple de colombes apparut par le faisceau de lumière qui illuminait Kalife, elles descendirent majestueusement et se posèrent chacune sur l’épaule des deux invités. Le présage ne laissait aucun doute, Ernegon acceptait.
Les deux mariés se lancèrent un de ses sourires naïfs et sincères, un de ces rares sourires qui accompagnent le vrai bonheur. Isolés dans leur bulle de félicité, c’est à peine s’ils entendirent un nouveau feulement venant de la gorge du roi.

Les branchages au-dessus de Kalife se refermèrent brusquement. Un rythme saccadé de tambour se fit entendre.
Mondar lâcha alors sur l’autel où les feuilles s’étaient répandues une poignée de terre.
Son regard partait cette fois-ci vers le bas. Sa voix s’était faite plus dure qu’elle ne l’était d’habitude.

Fimly, esprit de la roche, des joyaux et de leurs splendeurs
Des mines et de leurs voutes.
La terre si brune, si riche, de toutes ses verdeurs
Nous ouvre son écoute.
entendons battre son coeur,
Comme celui d'une femme tranquille, étendue et soumise.
Pulsions énergétiques qui animent le temps.
Assoiffée d'existence, de gestes, de désirs,
Elle sourit en nous sentant frémir.
Quand le vent qui l'aborde, lui parle comme un amant,
Susurrant des poèmes sur ses lèvres écarlates,
Balayant d'une saute sur ses cheveux blanchis,
L'hiver qui la tourmente, la plonge dans l'agonie,
Lorsque une tempête fond sur elle ses rafales,
Sous les larmes du ciel qui pleure et la mitraille,
Alors tout simplement, nul n'en croit son regard ;
Sans un cri de souffrance elle enfante des merveilles
Qui nous laissent suspendus dans le temps, stupéfaits.
Grandeur ! Magnificence !
Splendeur en son essence, La fouine est venus de toi ;
Tu l’as portée à travers tout ses émois
au travers d'épreuves sans équivalence…

Les quelques secondes de silences qui suivirent étaient emplies par le rythme saccadé des tambours.

Fimly, esprit droit et rigoureux, protecteur et ambitieux,
comme toujours, le destin, nôtre maître à tous, prend parfois des sentiers bien tortueux.
L’union d’un de tes fils ne peu pourtant que te réjouir.
C’est pour cela que nous sommes tous réunis ici,
amis et famille, pour t’implorer de le bénir,
lui et sa future compagne, dans les épreuves que leur réservera vie.
C’est pour cela que nous te demandons d’accepter dame Kalife au sein de tes protégés.

Les tambours se turent. Le silence s’installa pour de bon.
Kalife et La Fouine se regardèrent, à nouveaux inquiets. Leur inquiétude allait en empirant, les secondes défilèrent, puis les minutes.
L’inquiétude finit par apparaître sur chaque visage. L’esprit de la roche allait-il accepter une elfette en son sein ?
C’était maintenant de la déception qui apparaissait sur le visage des deux hyménées. Mais qui avait bien pu y croire ?
Tout d’un coup, l’oeil de La fouine fut attiré par un petit éclat brillant sur l’autel.
Suivant son regard, Mondar éparpilla alors le petit tas de feuille et de terre mêlés. Il sentit quelque chose de dur sous ses doigts.
Il découvrit alors deux magnifiques pierres précieuses. Une noire et une verte, brillantes d’un éclat tel que même les derniers rangs en était éblouis.
Un immense soupir de soulagement agita la clairière. Fimly, l’esprit des nains, avait accepté.

Naturellement pourvu, comme tous ceux de sa race, d’une dentition plus que proéminente, Mondar ne pouvait sourire autrement que largement. Pourtant, on sentait ici que le cœur y était.

Il reprit:

-Continuons donc. Dame Kalife, Dame de Sillage, membre de la fusion ethnique et du royaume ihllyorien, ici présente, voulez-vous prendre pour légitime époux le seigneur la Fouine, seigneur de La moria, membre de la confrérie du syncrétisme, ici présent? Jurez vous de l’aimer et de la chérir, de le protéger et de l’entourer, au travers des pires épreuves, et ce jusque la mort vous sépare ?

Toute l’assistance pencha l’oreille pour entendre la réponse