Kalife:

L’assiette commençait à grésiller.

-Messire ?

La voix d’Engryldior se fit entendre, il parut derrière les shamans.

-Je pense que vous pouvez le laisser passer.

Mondar leva sa main, se demandant s’il ne faisait pas une boulette, il tenait beaucoup au seigneur La Fouine.

-Et vous vouliez m’empêcher comment de passer ? Se dit Elvin.
Il réouvrit la porte et resta interdit une seconde. Une dizaine de héros du roi Mondar se tenaient entre lui et La Fouine.
Un léger rugissement les fit s’écarter.

-Ça vaut mieux pour vous, dit froidement Elvin.

Les héros, malgré leur nombre préféraient également ça. Ils ne tenaient pas plus que ça à l’affronter. La réputation du guerrier n’était plus à faire dans les environs.

Une goutte de sang glissa « par inadvertance » de la soucoupe. Rashka, aux premières loges, déplaça son pied de justesse. La goutte s’abattit contre la dalle qu’elle commença à dissoudre dans un léger grésillement. Mondar regarda Engryldior.

-J’espère pour vous que vous êtes sûr de vous.

Engryldior exhiba alors le cataplasme qu’il avait à l’un de ses doigts.

-J’ai touché au sang du seigneur La Fouine. Je peux vous affirmer que de ce côté-là en tout cas, il est véritablement elfe noir.

Elvin se pencha sur la Fouine…Le visage du nain était reposé.

pour l’instant pensa Elvin pour lui même

Déjà les shamans Elfes noir s étaient lancés dans leurs sombres incantations sous le regards inquiets des héros léonites qui semblaient de plus en plus nerveux. Le sang se mit doucement a crépiter prenant une teinte noirâtre. Le Roi retint un moment le bras d Engyldior quand celui ci avança la coupelle de sang près de la bouche du nain

- Vous êtes vraiment sur !!!!! lui demanda t il

Le brave leonite fit passer son regard des gardes aux shamans puis du roi a Elvin cherchant visiblement sur les visages un réconfort dans le geste qu il allait commettre

- Comment être certain ?? répondit il au roi en montrant le visage de l elfe noir impassible et froid.

Engyldior fit couler le liquide entre les lèvres du Nain alors que les incantations se faisaient de plus en plus pressentes envahissant de sons monocordes l’espace clos de la chambre
Elvin se redressa... les cheveux qui lui couvraient le visage ne purent dissimulés une lueur brûlante et maléfique qui illumina son regard
Le regard brûlant se posa sur Engyldior. Engyldior dans un excès de panique soudain lâcha la coupelle et recula vivement se réfugiant derrière la seule personne capable de pouvoir parler a cet instant a l elfe noir…Mondar

-Que va t il se passer a présent? demanda Mondar à Elvin.

Le cri que poussa La Fouine déclencha un mouvement de terreur parmi les personnes présentes
la souffrance s insérait en lui, le corps du nain fut pris de convulsions violentes tandis que le cri se faisait de plus en plus rauque. L’ombre d’Hades passa devant la fenêtre et le cri strident répondit en écho aux hurlements de souffrances que le Nain subissait.

-ça !!!! répondit Elvin sans un mouvement.

Les soubresauts du nain s’interrompirent d un coup. Le silence soudain glaça le sang de l’assemblée. Elvin s approcha du corps immobile de la fouine et se pencha sur son visage

-Bienvenu sur mon territoire Seigneur La fouine ...
Tu as reçu plus que tu ne l'imagines ... souffla t il a l oreille de La fouine ....beaucoup plus

Il se redressa, un sourire inquiétant sur le visage masqué par la longue chevelure et passa entre les personnes présentes qui s écartèrent prudemment suivi des shamans qui emboîtèrent le pas de leur seigneur sans une parole. La porte claqua laissant le Roi, Engyldior et les gardes en train de se regarder... incrédule. Un éclat de rire puissant et malsain se fit entendre dans le couloir tandis qu un garde désignant La fouine s exclama

-Il a bougé !!!!!

Lentement les yeux du nain s ouvrirent et la lueur qui y brillaient a présent ne laissait plus aucun doutes sur l effet que le breuvage avait eu sur lui. Le son du rire s estompa lentement puis le silence pesant ne fut brisé par le bruit du frottement des Ailes d’Hades qui emportait son Maître vers son territoire. Tous les regards se fixèrent sur le seigneur la fouine ...

Ses yeux révulsés étaient emplis de haine et une lueur de cruauté frisant le sadisme brillait dans une obscurité obsédante. De l'écume s'écoulait de sa bouche déformée en un rictus relevant plus de l'animal, de la bête, que de l'être civilisé qu'il était. La rage, voilà ce qui animait ce monstre au visage animé de spasmes le rendant toujours un peu plus effroyable.

Le silence régnait dans la pièce. Seuls étaient perceptibles les battements de coeur accélérés des personnes présentes. La fouine se sentait peu à peu envahi par cette chose. Bientôt, sa volonté serait réduite à néant, mettant fin à une lutte acharnée, et il se laisserait subjuguer. Comment cela avait-il commencé? Il avait de plus en plus de mal à s'en souvenir: les détails s'estompaient avec la progression du mal qui le rongeait. C'était dans les bois... oui dans les bois... Le seigneur Elvin... La dague... LA DAGUE!!!

Puis l'errance, les combats, la maladie...

Il était arrivé jusqu'à Marcorignan. Il l'avait fait pour quelqu'un. Il le savait. Mais son visage avait disparu peu à peu. Il se concentra... ELLE!!! Oui, c'était cela. Dame Kalife. Il revit son visage dans un flash. Il l'aimait. Il se rappela de cette sensation de bien-être qui l'avait envahi.
Il avait souffert depuis la dernière fois qu'il l'avait vue. Mais son mal ne venait pas de là. C'était autre chose...

-LE LIQUIDE!!!

Il avait senti dans son sommeil quelque chose pénétrer en lui. Aux premières gouttes, on aurait dit de l'acide mais cette sensation s'était dissipée pour laisser place à de la douceur. Ce mal s'imprégnait toujours un peu plus en lui, tel un virus s'infiltrant dans chacune de ses cellules pour les contaminer une à une, tout en se les appropriant. Ses mains s'étaient mises à trembler. Le combat semblait durer depuis une éternité mais il ne s'était passé que quelques minutes. L'usure, voilà l'arme la plus redoutable de cet envahisseur. Il aurait raison de lui tôt ou tard et il se transformerait en monstre. Il le savait. On pouvait lui résister indéfiniment, sans pour autant l'affecter: au moment où on croit l'avoir chassé, il revient avec encore plus de puissance. Il connaissait ce mal. Il s'en souvenait à présent. Il avait vécu avec depuis sa naissance. Mais ce liquide... Il avait décuplé sa virulence. C'était son côté sombre. Cette chose venait vous traquer jusque dans vos rêves, les transformant en véritables cauchemars. Si horribles qu'au bout d'un moment, il avait peur de s'endormir et résistait au sommeil pour ne pas devoir l'affronter sans être totalement conscient. Mais ceci ne contribuait que davantage à lui assurer la victoire car la fatigue entraînait lassitude et résignation, les armes les plus redoutables des combats de longue haleine de ce type.

La fin était proche, l'issue fatale, mais il ne pouvait se résoudre à lâcher prise: dans beaucoup de cas, lorsqu'ils sentaient leur vie menacée, les gens préféraient capituler voire même précipiter les choses, mais La fouine tenait trop à la vie pour ça. Tous les jours, des gens souffraient et très souvent n'y étaient pour rien comme lui. Ils enduraient des épreuves telles qu'ils suscitaient de l'admiration à leur entourage. Le vrai courage ne se révélait qu'en de telles circonstances. Il pouvait malheureusement se transformer très vite en folie. A moins de ne pas être seul... C'état cela la solution!!! Sa mère lui avait appris à maîtriser son côté sombre lorsqu'il était enfant. Et avec son amour, il y était arrivé.

A présent, il aimait Dame Kalife et il savait qu'il ne pouvait pas l'abandonner. Il pensa à elle. Cela lui redonna des forces. Il était sur la bonne voie. Il repensa aux licornes. Une soif de sang le traversa. Il y repensa. Une vague de bien être prit le dessus cette fois. Satisfait mais épuisé, il perdit connaissance à nouveau sous les yeux interloqués de toutes les personnes présentes.

La boule de papier fit un son mat en cognant contre le cuivre de la poubelle, elle hésita un moment dans un équilibre précaire a rester sur le haut de la pile et finalement tomba sur le coté rejoignant ainsi une dizaine d'autres. De l autre coté de la pièce, Elvin attablé au bureau reprenait déjà une autre feuille puis trempa nerveusement la plume dans l encrier

Toc...toc...toc... seigneur ?!! Toc...toc...

- Oui ... Gare a vous si vous me dérangez pour rien prévint Elvin d une voix passablement énervé

La porte s'ouvrit prudemment et la tête de Alsham apparu

- Seigneur, On vient de me faire part de la guérison du Seigneur La Fouine ...enfin guérison le réveil au moins ...enfin avant qu il ne replonge ...heu mais il va mieux !!! ....enfin je crois…

Interloqué Elvin resta un moment a regarder son fier héros regrettant les entraînement a coup de masses puis tenta une question

- Bon ou est il alors a présent ?
- Heu au château du grand là vous savez le truc plein de bois … d ailleurs vous voulez mon avis il fau...
- Non c est bon sortez !!!
- ...parce que le bois c est bien mais ça brûle c est pas pour rien qu on rempli les cheminées avec ...et la bas ben y'en as plein de bo...

D un geste vif, L'elfe noir dégaina la dague et la lança en direction d' Alsham qui referma brusquement la porte

- ça va, ça va pas la peine de s’énerver j y peux rien moi si vous avez un problème avec le bois râla Alsham derrière la porte tout en s éloignant.
Elvin soupira en regardant la dague qui vibrait encore il se leva et fouilla prestement les revers de son long manteau

- 5,6,7,8.......9 fit il en regardant la porte

Une image lui revint en tête , Le Nain arrachant la dague de l’écorce de l arbre
une sourire satisfait éclaira son visage

- ah ah ah mais quel fourbe, ah ah ah ...il est parfait , petit , mais parfait s amusa t il a penser

Il s installa a nouveau a son bureau toujours le sourire aux lèvres puis se prenant la plume écrivit

Seigneur Jazz, Seigneur Rastalolo

un regard sur la poubelle débordante de feuilles le fit se raviser la plume levé au dessus de la feuille. Comment pourrai t il écrire ce qu’aucun mot ne pouvait qualifier ou alors un ...son nom... Tryptophane. Ce qu'elle représentait a ces yeux était indescriptible…
Sa pensée s échappa vers un lieux qu ils avaient découvert au hasard s abritant lors d un orage

Leurs regards lorsqu ils avaient compris que cela serai ici que les voeux seraient formulés
et ces instants précieux ou ils étaient restés assis enlacés au bord du vide regardant a travers le pan de mur manquant le ciel noir frappées d éclairs , la cascade d eau qui s était formée
Chaque éclairs répercutant la lumière sur les cristaux rendant ce lieux plus magique encore puis le lever du jour bien plus tard qui avait dévoilé toute la splendeur de l endroit

Une goutte tomba sur la feuille ...
un boule de papier traversa la pièce ....

Dame kalife apprenant ce qui était arrivé à son tendre, laissa quelques instructions à Horoum qui s'occuperait de la cité en son absence.
Partant en hâte, elle se dirigeât vers ces écuries ou elle scella son cheval le plus rapide. Ces palefrenier voyant cela râlerent que c'était à eux de s'occuper de cela qu'elle aurait du les appeler. Elle les envoya paître et, ceux-ci bien qu'elle est déjà franchi les portes de sa cité avait encore un air béa et éberluer de la soudaine saute d'humeur de leur souveraine. Elle qui ne perdait jamais son calme et leur parlait toujours aimablement.

Au bout de long jours de route elle était arrivé aux portes du château ou se trouvait celui pour qui, elle le savait dorénavant elle ne pourrait souffrir qu'il ne lui arrive quelque chose de grave. Elle ne s'était arrêter de tout le trajet que pour reposer son cheval et le laisser boire et manger, elle n'avait fait que somnoler la nuit mettant son cheval au pas, pour arriver le plus tôt possible. Les personnes qui l'avaient vu passer à toute allure devait bien être étonner de voir une jeune personne se balader ainsi en maugréant a tout vent contre les elfes noir.
Aussi c'est dans un état peu présentable qu'elle arriva au château et fut peu surprise lorsque les gardes la refoulèrent. Elle dégageât ses oreilles pointues pour que les gardes puissent voir qu'elle était une elfe et qu'ils la laissent parler, ce qu'ils firent, puis elle leur présenta l'insignes des membres du royaume et enfin ils la laissèrent passer.
Elle entra enfin dans le château, mais en voyant dans quel triste état elle était, elle demanda des vêtements décents à un valet qui passait dans le couloir, et elle alla se laver, se changer et se remettre des émotions. Une fois ces banales choses faites, elle se sentit mieux. Le roi ayant appris son arriver se dirigeât vers elle et tandis qu'il l'amenait vers la chambre ou se trouvait le seigneur la fouine, il la rassura sur son état. C'est anxieuse, qu'elle entra dans la pièce, a peine rassurée par les propos du roi. Le voyant paisiblement endormis, elle lui pris la main et se mis à le veiller.
Après quelques heures d'inconscience, La fouine semblait à présent être plongé dans un sommeil agité, torturé même. Lorsque Dame Kalife lui prit la main, les traits de son visage se détendirent et il parut un peu moins crispé.

Au moment où Dame Kalife prenait la main de son tendre, la porte s'entrebâilla, doucement.
Un nain d'un âge mur, pénétra dans la chambre.
Lui si exubérant et plaisantin, d'habitude, était d'une discrétion mortuaire. A un point tel, qu'il se mit, à l'abri des regards et personnes présente, et que sa présence passa inaperçue.
Sa cape de voyage, froissée et recouverte de poussières, trahissait la longueur et la précipitation de son voyage. Son visage jovial, habituellement, était creusé et inquiet, son ami et frère, était au plus mal. Son destin oscillait entre vie et trépas.
Le vieux nain s'en voulait, de n'avoir pu venir plus tôt, et s'était jurer pénitence, si le pire arrivait. Il était obsédé par une pensée.

«L'amour, source de tant de joies et bonheurs, origine des plus grandes réalisations et exploits, est un sentiment bien étrange et dangereux.
Paradis un jour, enfer un autre. Il pousse les hommes et femmes, aux plus beaux gestes et aux pires folies. Tel une maladie, il prends au coeur, et étouffe la raison. »

Son précieux ami en était l'exemple même.
Lui si raisonné et réfléchit, au quotidien, célèbre pour sa culture et son bon sens, avait franchit le pas de la folie et de la témérité, pour prouver au monde son amour envers Dame Kalife.
Sans la présence et la célérité du Seigneur Guerrier et non moins ami Elvin, ce n'est pas dans une chambre qu'il serait, mais peut être dans un cimetière.

Voulant chasser ces sombres pensées, Rastalolo, sorti de l'obscurité, et s'approcha de Dame Kalife. Lui, si coutumier en ripailles et brusqueries, posa une main douce et rassurante sur l'épaule de Dame Kalife.

-Ma tendre amie, je me joind à votre souffrance et à votre peine. Il nous faut être fort, pour votre bien aimé. Mais je sais que vous possédez un caractère bien plus fort que bon nombre de "mâles".
Le peuple de Liberty, à l'annonce du combat contre la mort du Seigneur Lafouine, s'est mobilisé tel un seul homme. Le tocsin rythme chaque matin, les prières et requêtes de mon peuple, pour la guérison du Noble La fouine. Les offrandes à Freyja, Déesse As gardienne de l'amour, ainsi qu'Odin et Thor sont légions. Et même Loki et Héla, déesse de la mort, sont vénérés, afin d'épargner et protéger un Seigneur Nain et Elfe Noir de grande valeur.
Je sais cela être dérisoire en ces instants, mais sachez que tout mon peuple est à vos côtés. Cependant, comme vous, nous sommes en l'attente des effets des médecines et magies de votre frère.

Le vieil homme fit mine d'ôter une poussière au coin de son oeil. Puis il tourna les talons, et se dirigea, vers la porte.

-Je vais présenter mes hommages à Notre Roi, car je n'en ai point prit le temps.
Un demeuré de garde, épelant chaque syllabe, m'a refusé l'entrée, et après moult discussions et baffes échangées, j'ai foncé, directement, en ce lieu. Savez vous si votre frère est présent au château? J'aimerais lui présenter, à lui et à sa Dame, mes voeux d'épousailles. Ainsi que converser de quelques affaires qu'y n'ont place en ces instants et lieux.

Dame kalife, bien que torturé par l'état dans lequel se trouvait sa fouine, fut touché par les mots du sieur Rastalolo.
Ne sachant que dire et peut doué pour les grand discourt comme celui-ci savait le faire et les emplir de son coeur, kalife ne trouva d'autre moyen de le remercier que de donné un baisé sur le front du vieux nain pour ces paroles qui avait mis un baumes sur son cœur, et pour sa générosité qu'elle connaissait, bien qu'il eut tendance à le caché par une légère brusquerie.
D'une phrase elle lui indiquât ou se trouvait ceux qu'ils cherchaient bien qu'elle eut un regard un peut étrange lorsqu'il parla de son "frère" en terme un peu trop élogieux à son goût. D'après elle il était bien normal qu'il l'aide un peu, puisque c'était par son "frère" que son coeur était ainsi tourmenté et qu'une âme était en péril.
Mais elle ne dit mot ne voulant pas blesser le nain et étant trop occupé par l'état de sa fouine dont elle avait lâché la main surprise par la présence de Rastalolo. Une fois le nain parti à la recherche de ces hôtes, kalife repris place à côté de celui que son âme cherchait à atteindre, pour lui procurer un peu de réconfort.

Une agitation peu ordinaire secouait la cité d’Elvin depuis le matin, plusieurs chargements de nourriture étaient déchargés dans les cuisines du château et les entraînements quotidiens imposés par le guerrier Elfe noir avaient été suspendus
Deux oriflammes tissées aux couleurs de la guilde avaient été suspendues aux tours du château et les gardes en tenue d apparat prenaient leur place aux abords des murs d enceinte
Hadès, juché sur la tour d enceinte regardait d un œil surpris le fourmillement des paysans qui remettaient en ordre la cité d habitude tourné vers le combat en tout genre

Des messagers étaient partis au grand galop vers les cités des membres de la guilde
Elvin, comme a son habitude s était juché sur la rambarde du balcon duquel Luna avait célébré la renaissance du guerrier et dont le gouffre béant continuait incantations après incantations a fournir les guerriers maudit charges de protéger les lieux et les amis du sombre seigneur Elfe

Le visage fermé partiellement masqué par les cheveux flottant au gré d une légère brise ne laissait transparaître aucune émotion particulière
Elvin, vêtu de son manteau de cuir noir dont les pans retombaient négligemment de part et d autres de la rambarde révélant au passage les dagues d argent , passait avec dextérité une pierre a aiguiser sur le tranchant de son épée
Luna fit son apparition sur le balcon
- Seigneur, tout est en ordre
- Bien, Luna, je n’en doutais point
- Vous devriez vous calmer, Seigneur, vous allez finir par vous couper une main a force d’aiguiser cette arme elle est suffisamment effilé pour fendre un Orc de part en part d un seul coup
- Mais je suis calme …. Très calme
- Oui et moi je suis douce, servile et je manie les métiers à tisser comme personne ironisa elle en repartant vers la porte
- J ai dit que j étais calme !!!!!
- D accord, d accord …donc vous battez juste la mesure d une vielle mélodie elfique avec vos pieds fit Luna en claquant la porte du balcon

Elvin jeta un coup d œil sur le mouvement incontrôlé de sa botte et soupira un sourire aux lèvres

- Maudite elfe, elle a l œil partout

Une fumée au loin attira l’attention d Elvin, une montée d’adrénaline accéléra le flux de sang noir qui coulait dans ses veines. Hadès décolla et vola en direction de la fumée
Elvin se redressant lança aux gardes

-A vos postes, maintenant !!!!

Ouvrant à la volée la porte du Balcon, Elvin traversa les couloirs rapidement et arriva dans la cour au moment ou Hadès reprenait sa place.
Déjà les roues de la calèche mordaient les galets blancs de la cour
Alsham s approcha de la calèche pour en ouvrir la porte tout en lançant au cocher

-Toi t as pas peur !! Tu sais que ça brûle ça, viens me voir t’a l’heure j ai quelques plaque de fer, je vais t arranger ça

Tryptophane fit son apparition descendant gracieusement les deux marches de la calèche tenant la main qu’Elvin lui avait tendu. Un attroupement s était formé aux accès de la cour d honneur
Dame tryptophane et le seigneur Elvin se retournèrent vers la foule lorsqu’une voix au balcon s’écria

-La Cité avait déjà la puissance et la force, Voila maintenant la Beauté et la grâce. Honneur à Dame tryptophane lança la voix de Luna

Honneur reprirent les habitants d Elvin city et c’est sous les clameurs que le couple franchirent les portes du châteaux …

Dehors, la tempête faisait rage. Le grondement du tonnerre semblait l'appeler dans la nuit. Le sifflement du vent était comme un hurlement de détresse. La fouine ouvrit les yeux dans l'obscurité. Tout était noir mais il s'efforça d'inspecter la pièce. Il se demandait où il pouvait bien être lorsqu'il lui sembla remarquer une présence à sa droite. Ses yeux s'accommodaient peu à peu au noir et il put discerner deux êtres. L'un était assis dans le fauteuil près de son lit et l'autre se penchait sur le premier. Ses yeux verts brillaient dans l'obscurité. Discrètement, La fouine cherchait sa hache de la main, mais sans succès.

Tout à coup, un éclair déchira le ciel, illuminant la pièce. La fouine eut alors une vision d'horreur. Dans le fauteuil, sa douce et tendre, Dame Kalife, s'était paisiblement endormie à son chevet. Au-dessus d'elle, une créature tenait une dague à la main et s'apprêtait à lui asséner un coup mortel. La fouine resta pétrifié un instant. La dague.... c'était... LA DAGUE DU SEIGNEUR ELVIN!!!

Et la créature... Il s'agissait de lui!!! Ou plutôt de son côté elfe noir!!!
La fouine reprit ses esprits juste à temps pour sauter sur le monstre et le plaquer au sol, sauvant sa promise. Son double le prit par la barbe et lui asséna un violent coup de tête...

-MA BARBE ???!!! Pensa La fouine. Comment est-ce possible ? Mon côté nain et mon côté elfe noir se seraient-ils séparés ?


Elvin sentit ses jambes se dérober, il jeta un regard incrédule a dame Tryptophane puis la douleur se fit insoutenable. Les yeux d’Elvin se révulsèrent brusquement, révélant toutes la noirceur de son âme

La fouine laissa t il échapper dans un grognement de souffrance , il faut qu il se maîtrise ....maintenant

il tomba au sol le corps secoué de spasmes, un étrange combat semblait prendre possession de son corps, luttant au coté d un être invisible, la vision d un rêve lui apparu ...sa soeur ...une dague...

-Kalife !!! NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!

Le cri se répercuta sur les voûtes du château en une plainte lugubre.

La fouine fut très vite interrompu dans sa réflexion par un nouveau coup, à l'estomac celui-ci.
Une lutte acharnée commença alors que Dame Kalife restait étrangement endormie malgré le vacarme ambiant.

Aucun des deux n'arrivait à prendre le dessus. Le nain profitait de sa force, l'elfe noir de sa vivacité. Le combat semblait durer depuis une éternité aux deux êtres lorsque le monstre réussit à s'emparer de la dague à nouveau. La fouine eut tout juste le temps de parer l'attaque et de lui attraper la main. Dans la violence du duel, ils percutèrent la porte fenêtre, la brisant avec fracas et se retrouvèrent sur le balcon, dans la tempête, se disputant toujours la dague.

Soudain, ils furent aveuglés par un nouvel éclair, qui vint frapper la dague qu'ils tenaient tous les deux d'une main. La fouine ressentit une douleur atroce, l'espace d'un instant. Puis, plus rien...
Il se réveilla sur un champ de bataille, en plein combat. Il portait une armure et tenait une hache de guerre naine à la main.

Pendant ce temps, au château du roi Mondar, le jour s'était levé et Dame Kalife veillait toujours sur son futur époux, toujours endormi. Celui-ci semblait moins crispé, mais ses rêves restaient apparemment très agités, comme s'il était engagé dans une lutte à mort.

Bien qu'elle se fut endormis pendant la nuit par manque de sommeille. L'elfette semblait maintenant avoir repris la majeure partie de ces forces, et lorsque le soleil se leva un jeune page léonite lui apporta un petit déjeuner qui finit de lui rendre toutes ces forces.
Soucieuse et inquiette de voir son futur époux dans un état toujours aussi instable. Elle projeta d'utiliser la télépathie pour voir ce qui l'en était et ce qu'elle devait faire pour ramener le sieur la fouine auprès d'elle, mais c'était très risquer...aussi pesa-t-elle longuement le pour et le contre. Enfin l'inquiétude pris le dessus.

Elle s'approcha plus encore du nain endormis et approcha ces mains de la tête de son futur époux. Elle se força à se calmer et travailla son souffle pour se détendre. Enfin elle commença son long et lent travail. Aussi doucement que possible et sans que le nain ne s'en rendre compte elle pénétra doucement dans son esprit.

Soudain, prise au dépourvu elle fut embarquée dans un véritable cyclone de pensées et de sentiments. Enfin elle atterrit dans un étrange champ de bataille. En se relevant elle s'aperçu qu'elle était en tenu de combat et que son épée fétiche se trouvait accroché a sa taille dans son fourreau. A quelques mètres d'elle elle distinguât deux silhouettes bien connues.

Celle du seigneur la fouine et...et celle de celui qu'elle considérait comme son frère, le seigneur Elvin tout deux en tenu de combat, comme elle, avec leurs armes, aussi elle s'approcha d'eux se demandant ce qui se passait, mais leurs airs tout aussi anxieux qu'elle et légèrement ahurie lui firent comprendre que eux aussi ne le savaient pas...

La sueur avait trempé les cheveux de l Elfe noir, chaques traits de son visage trahissaient la lutte dans laquelle Elvin avait été emporté.
Le coté sombre de La fouine prenait de l’ampleur ... beaucoup trop d ampleur. La terreur qu il avait ressenti face à la dague qui allait s’abattre sur Kalife s’était transformer en un éclair qui avait frappé la dague…sa dague, ses forces s’amenuisaient lentement mais inexorablement, une pensée fugace le terrifia suivis par son cortège d’interrogation sous la forme d une voix insidieuse.

Peut on mourir d un rêve?? Et si la dague s était abattue?

La pensée de la perte de sa soeur bien aimée repoussa le sentiment d’abandon qui l'envahissait dangereusement. Bien- aimée…la vision du sourire et des yeux émeraudes de dame tryptophane se posant sur lui acheva de lui donner la force de combattre encore un peu

Le seigneur La fouine allait devoir mener son propre combat a présent... la bataille devait avoir lieu, aucunes alternatives possibles

Peut on mourir d un rêve ?? Cette pensée, cette voix, l obsédait de plus en plus

Comment aurait il pu prévoir que l'âme du nain aurait pu être aussi vite perverti par son sang
il avait commis une erreur…fatale peut être…il avait sous estimé la présence du coté elfe noir du seigneur La fouine…son sang avait décuplé cette force
Le combat ...
Elvin se concentra sur la vision d un champs de bataille ... pas d alternative...pas de fuite possible

Peut on mourir d un rêve ?? Continuait d’interroger la voix
les forces l abandonnaient ...
Il jeta ses dernières forces dans la vision du champs de bataille ...l'issu du combat ne dépendait plus de lui

A chacun son fardeau pensa t il a l idée de la bataille féroce que La fouine s apprêtait a livrer

Peut on mourir d un rêve ?? Fit une fois encore la voix
Elvin abandonna toute résistance... une douce torpeur ...la nuit bienveillante....enfin.


Tryptophane avait croisé le regard empli d’incompréhension de son futur époux avant qu’il ne s’écroule au sol secoué de convulsions. Elle s’était jetée sur le corps tremblant en hurlant à l’aide aux gardes qui se tenaient là, hébétés, ne sachant comment réagir.

-Mais enfin, faut-il que je vous réveille moi-même ? Allez quérir les Shamans ! Sur le champ !

Elle fulminait tandis que tous les gardes proches d’elle partaient en courant pour trouver les sorciers du Seigneur Elvin. Les autres avaient organisé un barrage qui empêchait les badauds de s’approcher.
Le regard furieux de la Dame avait laissé place à une inquiétude notoire quand elle s’était penchée à nouveau sur son bien-aimé qui, lui semblait-il, avait prononcé le nom du Seigneur La Fouine.

Elvin était maintenant en proie à une lutte contre un adversaire invisible et Tryptophane ne sachant que faire, vint au-dessus de la tête de son Seigneur et entreprit tout en le questionnant de lui maintenir les épaules au sol, ce qui n’était pas aisé vu la force physique du Guerrier.

-Elvin ! Mais que se passe-t-il ? Qu’est-ce qu’il vous prend ? Répondez-moi je vous en prie !

Mais les yeux révulsés du seigneur prouvaient qu’il n’était plus réellement conscient de la présence de sa Dame. Elle recula brusquement lorsqu’il hurla le prénom de sa sœur Elfe, un cri qui avait fait frémir tous ceux qui avaient pu l’entendre.

Tryptophane ne comprenait plus rien. Son visage se durcit et elle ferma les yeux quelques instants, agenouillée près du corps qui remuait sans cesse. Déterminée, elle rouvrit les yeux puis posa ses mains sur le front d’Elvin, lui maintenant la tête tant bien que mal.

-Apportez-moi immédiatement une bassine d’eau chaude et un linge propre ! ordonna-t-elle à quelques serviteurs qui s’étaient approchés « au cas où ». Ils disparurent.

A ce moment-là, Elvin commençait à montrer des signes de fatigue et ses gestes se faisaient légèrement moins brusques.
Elle enserra de ses genoux la tête ruisselante du guerrier, attrapa ses bras, lui saisit les deux mains qu’elle serra fort dans les siennes et se pencha à l’envers au-dessus du visage toujours tendu, comme si le Seigneur se trouvait face à des visions cauchemardesques.

Dans cette position, elle arrivait à bloquer fermement tout le haut du corps, seules les jambes bougeaient encore, mais de plus en plus faiblement. Elle le voyait s’épuiser, il lui fallait intervenir dans les pensées de son tendre amour.
Ses yeux fermés, elle posa ses lèvres sur le front fiévreux, puis sur les yeux clos et enfin sur la bouche encore haletante. Les lèvres tremblantes étaient froides.
Puis elle lui parla tout doucement, calmement. Elle ne voulait pas se risquer à plonger dans l’esprit à bout de forces de son futur époux, car elle ignorait ce qu’il pourrait s’y passer.
Elle préférait tenter de rasséréner cet esprit torturé et épuisé en le ramenant doucement à elle.

Tryptophane lui conta comment elle pensait à lui secrètement avant leurs fiançailles, pourquoi elle l’aimait lui profondément, lui fit le récit de leur projet de mariage, tout ce qu’ils avaient organisé jusque là… Tout ce qu’il ne devait pas abandonner.

Non, il ne devait pas l’abandonner elle, la laisser dans un monde qui lui paraîtrait bien vide et, il fallait l’avouer, bien trop peu sombre, tellement aveuglant…
La noirceur d’âme d’Elvin lui était bénéfique, elle était l’Ombre bienveillante sous le Soleil de plomb, la Nuit rafraîchissante après une étouffante journée d’été…

Elvin lui permettait de vivre sans souffrir dans ce monde. Plus que jamais, elle en était consciente à cet instant.
Elle libéra tout son amour et toute son énergie afin de stimuler l’esprit de son bien-aimé et le sortir de ses visions.

Elle le sentit doucement se détendre, sa respiration se fit plus calme et il tomba alors dans un sommeil profond, sans rêve, sans cauchemar.
Elle déposa un dernier baiser sur les lèvres du Seigneur enfin calmé et releva le buste.
Autour d’elle, la cour du château était silencieuse, les regards des gens toujours inquiets. Puis les serviteurs arrivèrent avec ce qu’elle avait demandé.

Posée près d’elle, la bassine d’eau fumait. Avec une extrême douceur, elle mouilla le linge et le posa sur le front brûlant d’Elvin.
Tryptophane resta là, caressant les cheveux de son Seigneur tant aimé, au beau milieu de la cour, interdisant du regard quiconque de s’approcher.
Bientôt, elle ferait monter Elvin dans une chambre pour que les Shamans puissent l’examiner, mais pour le moment elle préférait le veiller là et ne pas le déplacer.

Brutale ... ainsi aurais pu être désigné son arrivée sur cette plaine... oui brutale. Elvin tomba a genou ...épuisé ... affaibli.

-Que faisait il là ?

Ce n était pas son combat !
Son regard s’habitua à la clarté qui lui brûlait les yeux La fouine se tenait droit regardant au loin le regard déterminé, une lourde hache entre les mains

Un mouvement a l’arrière attira son attention, l image flou tout d abord se précisa doucement
Kalife ... forcement Kalife qui d’autre avait la puissance suffisante pour l’avoir fait venir en ces lieux, l’Elfette n’avait pas eu conscience de l état de faiblesse dans lequel se trouvait Elvin mais en avait il lui-même conscience.

Elvin lui souri tristement il ne lui en voulait pas. Des bruits d armures se faisaient entendre au loin se rapprochant rapidement beaucoup trop rapidement. Il allait bientôt se retrouver au milieu d’une bataille, à genoux, au milieu du fracas des épées et des boucliers. Son calvaire allait enfin prendre fin

Son regard se porta sur la lame de son arme, l’aura qu elle distillait habituellement avait disparu, elle mourait avec lui…les trésors de connaissances des deux races, l esprit des deux peuples fiers l’avait animé et servit. Elvin ne pouvait rester ainsi, il devait se montrer fier de cet héritage

Il redressa la lame et la planta dans le sol qui se craquela puis s appuyant sur l'épée longue il fit un effort surhumain pour se redresser épuisant les quelques onces de forces qu il lui restait. Un guerrier Elfe noir né, vit et meurt en combattant.

Jamais le poids de ces paroles n’avait été aussi lourd qu’aujourd'hui, aussi proche également
Il sentait le sol vibrer et les premiers murmures de cet ennemi invisible encore parvenaient à ses oreilles. Résigné il se déplaça lentement et prit place entre ses deux compagnons

Il écarta les pans du manteau de cuir et attacha les boucles dans son dos découvrant ainsi l’armure de mithril noire Frappé du sceau de la guilde, L’Ordre Sacré … le visage de ses compagnons défila devant ses yeux rajoutant encore le poids des regrets de n’avoir pas su leur montrer la fierté qu il avait d’être a leur tête.

Les dagues d argent, brillantes et sinistres apparurent soigneusement rangés de part et d autre a l intérieur du manteau. Aucunes paroles n’avaient été prononcés chacun sachant inconsciemment ce qu il avait a faire et pourquoi ils étaient là.

Peut on mourir en rêve ???

La rengaine ne s était pas arrêté toujours aussi insidieuse et lancinante prélevant toujours plus a chaque fois toujours plus du peu de volonté qui lui restait

-NON !! Ce mot claqua furieusement dans son esprit se répercutant a l infini dans tout son être

L'esprit d'Elvin céda à la panique d un sentiment inconnu. Doux, suave, mais d une force qu il n’avait encore jamais ressenti, qu’il n avait même jamais espéré. Cette voix il aurait pu la reconnaître entre mille, elle était ancrée en lui définitivement

Elvin n avait connu que les armes et les différentes façons de leur faire accomplir leurs desseins funestes, une nouvelle évidence s’imposait.
Tout ce temps il avait modelé son esprit vers l accomplissement de son but, de sa Tour Sombre comme il l aimait se le définir.
Implacablement il avançait vers elle, depuis si longtemps qu il ne se souvenait même plus quand avec commencé cette quête. Il avait fermé son cœur à tout ce qui aurai pu le dévier de sa route, qui aurai retardé sa marche vers sa Tour Sombre, son but Ultime ou qui aurai pu affaiblir sa détermination
Il avait enfoui profondément presque honteusement le sentiment qu il ressentait pour sa Dame craignant que celui-ci trahisse une faiblesse, une faille…il l aimait … il l avait aimé des le premier regard …comment en aurait il pu être autrement d ailleurs… faiblesse…comment avait il pu être aveugle a ce point …Elle était devenu sa force, un puit inaltérable de tendresse dans lequel il se ressourçait. Il y eu un déclic imperceptible presque irréel, puis un onde de choc déchira la résignation qui avait pris possession de son être. Rien ne pourrait l’empêcher de la revoir, ce rêve si réel soit il, n’était qu’un détail infime, un passage obligatoire vers elle vers son amour et quand bien même mourir en soi pour revivre en elle ne lui semblait pas un choix si terrible a présent.

Elvin chassa cette idée d’un mouvement de tête, il partirai de cet endroit ou son esprit semblait emprisonné pour l’instant, il le devait …il le fallait. La main d Elvin se tendit vers la garde de l’épée longue et ses doigts enserrèrent la garde de cuir. Immédiatement celle ci sembla s'éveiller, une lueur pale l illuminait

La tête d Elvin se releva doucement. Les yeux, vides auparavant, brillaient intensément, la puissance maléfique, la rage féroce de son peuple s’inscrivait au fond de son regard brûlant
La déesse allait recevoir son lot d âmes bientôt, très bientôt s il en jugeait par la montée les voix toutes proches a présent. Mais pas la sienne, plus maintenant, son âme été acquise a une autre déesse infiniment plus belle, infiniment plus douce … puis n’avait elle pas déjà pris possession de son cœur ?
On peut vaincre avec une épée et être vaincu par un baiser. Cette pensée l amusa.
Sa main tira sur l’épée qui souleva quelques gerbes de poussières grises en s’arrachant du sol et sa main gauche dégaina une dague d argent. Son sourire se fit carnassier, il était prêt a accomplir ce qu il savait faire le mieux…semer la mort brutalement, rapidement, méthodiquement comme une danse mortelle, un ballet macabre...
L'amour de Tryptophane guiderai sa lame, et la victoire prochaine serai au reflet de l image sa bien-aimée…éclatante et parfaite

Il se tourna vers Kalife puis son regard se porta sur le seigneur La Fouine tandis qu il cherchait instinctivement un appui solide au sol, prêt a bondir, impatient d en finir…impatient de retrouver les bras de sa belle et la douceur de ses baisers !

Le cliquetis des armures et les hurlements d'orques et de gobelins retentissaient dans la plaine. La fouine en avait mal à la tête. Il avait subi un entraînement acharné et participé à de nombreux conflits, mais ceci était sa première expérience d'une grande bataille. Il se sentait à la fois excité et passablement effrayé.

Il leva à la tête et aperçut sa bien aimée à ses côtés. Il ressentit une vague de terreur. Mais que faisait-elle ici? Il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Mais il compris à son regard qu'elle ne se laisserait pas faire et mettrait tout son coeur dans la bataille. Il se sentit d'autant plus motivé. En se retournant, il vit que le seigneur Elvin était là aussi.

Sa présence ne sera pas de trop, pensa-t-il.

Au loin, des hordes d'orques et de gobelins se ruaient vers eux. Derrière lui, une armée de nains qui finissaient d'aiguiser leurs haches attendait ses ordres.
Il fit face à ses ennemis... son ennemi aurait-il dû dire. En effet, son double elfe noir courait à la tête de ses hordes barbares.
Il jeta sa hache par terre et tira le glaive qu'il portait à sa ceinture. De son autre main, il saisit la dague du seigneur Elvin. D'une voix claire et puissante, il dit à ses hommes :

Aujourd'hui est un jour particulier. Nous allons mener une grande bataille. Cette bataille décidera de notre avenir.
C'est pour cela que NOUS DEVONS LA GAGNER!!!

Tous les nains acclamèrent ces derniers mots et se mirent à crier et provoquer leurs ennemis. Profitant d'une accalmie, La fouine reprit :

SI J'AVANCE, SUIVEZ-MOI.
SI JE RECULE, TUEZ-MOI.
SI JE MEURS, VENGEZ-MOI.
A VOS ARMES!!!
PRETS?
SUIVEZ MOI!!!
POUR LA GLOIRE DU PEUPLE NAIN!!!

Dans un tonnerre assourdissant, les nains se mirent à courir vers l'ennemi, La fouine en tête. Il était concentré sur sa cible. Il lui fallait le tuer. C'était la seule solution…
Il tourna la tête vers Elvin et lui glissa à demi mot en désignant Dame Kalife du regard :

-Veille sur elle, je compte sur toi. Peu importe le reste. Il n'y a qu'elle qui compte pour moi. Ce sera bientôt mon rôle, mais aujourd'hui je te demande de le faire pour moi.

Mais déjà les deux armées s'étaient rejointes...

-Enfin.....

Cette pensée se fixa dans son esprit nourri agréablement par une montée d’adrénaline qui propulsa le guerrier en avant. L’épée tournoya dans l’air, s abattant furieusement sur les premiers orcs malchanceux qui se trouvaient sur la course folle dans laquelle l'Elfe noir s était engagé. L' épée longue se frayait un chemin macabre ne laissant que des cadavres sans âmes derrière elle. Elvin fusionnait littéralement avec son arme, nul n’aurai pu dire lequel des deux dirigeait l’autre.
Les nains n étaient pas en reste, décimant de leurs haches l'armée d’Orc qui se dépeuplait rapidement.
L avant garde fut rapidement submergé par la furie meurtrière qui semblait les posséder.

Elvin cherchait du regard kalife et le seigneur la fouine. Il aperçu l’elfe dégager haineusement son épée du torse d’un Orc, cela le fit sourire. Le vacarme de la bataille s’atténuait lentement. Quelques Orcs survivants s enfuyaient lâchement.
Les cheveux poisseux de sang lui collaient au visage, la première victoire était acquise, sans conteste, les pertes étaient lourdes mais l 'Armée de la Fouine avait tenu… le talent des nains pour la guerre était légendaire, ils en faisaient une nouvelle démonstration magistrale.

Les nains chargeaient les fuyards, se dispersant dangereusement. Elvin aperçu le seigneur La fouine au prise avec son double, qui lança un appel au troupes restés en arrière.
Une vingtaine d'Elfes Noirs montés sur des montures d ébène se lançaient sur eux.

Elvin allait se porter a l aide du seigneur la fouine lorsqu’une voix intérieure l'arrêta.

Ce n est pas ton combat ....

En effet son implication dans ce conflit n’était que l’appel qu’avait prononcé sa sœur.
Le bruit de galop devenait assourdissant, Elvin fit face aux guerriers Elfes noirs et leva l épée longue face à lui.
Nul n avait entendu une voix aussi sombre lorsqu’il harangua haineusement les cavaliers lancés au galop. L'utilisation des mots anciens, La langue sacré des maîtres assassins, frappa les oreilles des cavaliers qui firent cabrer leur montures
Durant quelques secondes qui parurent des siècles le silence retomba sur la plaine seulement troublé par le piaffement des chevaux impatients. Brusquement un cavalier Elfe noir tira sur les rênes de sa monture et fit demi tour immédiatement imité par l ensemble des cavaliers.
Le cavalier elfe noir arrêta sa monture son regard croisa celui d’Elvin, puis il piqua les flancs du destrier, rejoignit la troupe qui s éloigna.
Plus tard, quelques nains présent jurèrent avoir vu le cavalier saluer le guerrier Elfe Noir...

La fouine se tenait debout face à son double. Ils avaient débuté cette bataille, ils allaient la terminer

Ce n est pas ma quête fit Elvin pour lui même en rejoignant Kalife.


Kalife ces vêtements ensanglanté s'approcha de son frère et lui souris tristement. Dans son regard se mêlait la fierté d'avoir combattu et tué ainsi que d'avoir été aux coté, lors de cet batailles des êtres qui lui était les plus cher. Dans son regard elle fit passé toute la force qu'elle pouvait pour la transmettre à l'elfe noir, puis elle lui murmura qu'il pouvait partir maintenant...

Sans s'arrêter elle continua son chemin jusqu'a son fiancé. Une fois la, elle s'interposa entre eux, calme et fière. Inquiet celui-ci voulu la faire partir lui faire comprendre que c'était son combat...
Mais Kalife tout en parlant au nain se tourna vers l'elfe noir et lui caressa doucement et tendrement la joue.

-Mon ami tu ne peux pas le tuer, se serais revenir à te tuer toi même. Il n'est pas un être maléfique qui a pris possession de toi, c'est toi!

Au contact des mains de l'elfette sur sa joue une lueur de tendresse apparut dans les yeux de l'elfe noir.

-Il représente ton côté obscure, tes envies, tes désirs ceux que tu ne peu pas avoué ou assouvir, il est tes faiblesses, mais il est aussi ta puissance, il est tes peurs les plus profonde, mais il forme ton courage.

Quand l'elfe noir vit la main de l'elfette se retiré il la pris dans la sienne en la regardant dans les yeux

-Tu ne peux pas lutter contre lui, ni le contraindre, tu ne peux que l'accepter!

Kalife dégageât gentiment sa main et fit face au nain.

-Elvin lui même a son propre côté obscure, mais lui étant un "pur" elfe noir, il la depuis longtemps accepter et il s'en sert quand il en a besoin, car il lui donne la force et le courage qui parfois lui manque.
Quand il est arrivé il ne tenait presque plus debout, puis il a eut peur, d'abord pour lui et puis ensuite pour Dame tryptophane et c'est sa peur qui lui a donné la force de nous aider.
Cet elfe noir, il faut que tu l'acceptes, il faut que tu l'apprivoises. Il te rendra plus fort, et moi plus tranquille quand tu seras loin de moi.

Kalife baissa sa voix
-Moi je l'ai déjà accepter, tout comme j'accepterais tout ce qui fait partie de toi...
C'est dans un murmure presque inaudible qu'elle termina
par amour pour toi…


Les yeux d Elvin s ouvrirent, si un paradis pour les Elfes noirs existait, nul doute qu’il ne pouvait avoir plus belle représentante. La vision du regard émeraude, le doux visage qui se penchait au dessus de lui ne lui avait jamais paru aussi nécessaire qu a présent

Il se redressa lentement, un cercle s était formé autour d’eux mais Elvin n’y prêtait aucune attention, seul comptait cette Elfe noire, sa présence …
Le lieu avait changé, pas ses sentiments…bien au contraire…l’épreuve auquel il venait d’échapper les avait renforcés. Il prit délicatement son visage entre ses mains lui caressant tendrement la joue, ses yeux redécouvraient chaque parcelle de son visage le gravant définitivement au fond de son être.
Aucuns mots ne pu sortir de sa bouche a cet instant mais le regard en disait plus long encore
Il se redressa et prit la main de dame tryptophane pour l aider à se relever.

Combien de temps était il resté là … Combien de temps avait il passé la bas
On ne meurt pas en rêve fit il en repensant a cette voix lancinante qui lui avais taraudé l esprit
On naît …


La fouine se tenait face à lui même. Kalife avait raison. Il ne pouvait pas se tuer. Et pourtant… il serait ainsi à jamais débarrassé de ce côté maléfique. Mais qu'adviendrait-il de lui s'il se laissait aller? Son côté sombre ne remporterait-il pas la bataille s'il laissait libre cours à sa folie meurtrière? N'allait-il pas mourir lui aussi? Son esprit était torturé.
Autour de lui, tout devenait flou. Il entendait à peine les cris des blessés et les derniers coups d'épées. Ce monstre avait failli tuer sa bien-aimée. Il ne pouvait pas l'oublier. Mais ce n'était qu'un rêve après tout. Un cauchemar plutôt…. Mais il l'avait maîtrisé. C'était peut être cela la solution. Le maîtriser… Kalife avait raison… encore. Leur rencontre avait décidément changé sa vie.

Son double le regardait fixement, l'air impassible. Ni agressif, ni haineux.
Il ressentit alors une sensation étrange. Il jeta son glaive à terre et prit la lame de la dague dans sa main, s'entaillant la paume. Il baissa les yeux sur sa main ainsi blessée. Du sang coulait. En tombant sur le sol, il se mit à crépiter tel un acide.

DU SANG ELFE NOIR!!!! MAIS...

Il leva les yeux vers son double.

-UN NAIN!!!

La fouine était totalement désorientée. C'était lui le monstre à présent. Il devait éliminer ce monstre. Il leva la dague, prêt à se frapper au coeur... A ce moment là, son double fit un pas en avant et lui prit le bras.

-Ne fais pas ça. Laisse-moi t'aider, dit-il en lui prenant la dague des mains.

Il s'entailla la paume de la main à son tour. Du sang coula sur le sol. Du sang nain, c'était certain.

-Pourquoi renier tes origines. Accepte ta nature et mêlons-nous à nouveau. A nous deux nous serons plus forts. Seuls, nous ne sommes rien.

Il tendit la main vers La fouine. La fouine était dans un état de confusion ultime. Ne sachant que faire, il se tourna vers Kalife, qui lui dit d'un regard de prendre la main qui lui était tendue. Il tendit la main à son tour. Son double regarda Kalife et lui dit:

-Ce cauchemar a assez duré. A tout de suite mon amour.

Tout devint blanc autour d'eux. Un blanc lumineux… La fouine ouvrit les yeux. Kalife se tenait près de lui. Elle s'était endormie, la tête appuyée contre son lit. Elle avait l'air épuisée. Il lui passa la main dans les cheveux. Il ne put s'empêcher de sourire. Quel bonheur de la retrouver enfin. Mais… Et si ce n'était qu'un nouveau rêve?

Au bout de quelques instants Kalife rouvrit les yeux et la première chose qu’elle vu fut le visage de son tendre tourné vers elle. Un sourire aux lèvres, un regard tendre dans les yeux. Elle jeta un œil sur sa tenu…aucune tache de sang visible…mais alors pourquoi cet envie d’un bon bain lançais son esprit ?
Puis elle se rappela une discussion qu’elle avait eut avec dame Tryptophane et une vision d’un bain chaud avec des souffleurs lui traversa l’esprit.

-Bonjour dit-elle à La fouine
Comment te sent-tu ?

Puis légèrement étourdis Kalife se leva et sortis de la pièce…


Ces forces étaient revenus peu à peu ... Tout au loin de la semaine les shamans avaient officiés sans relâche. L’impatience d Elvin n’avait pas facilité leur tache, multipliant les réunions des membres de la guilde...
Les longues balades en foret en compagnie de sa bien aimée étaient devenues quotidiennes au grand dam des guérisseurs du château.

Aidée de ses dames de compagnie, Tryptophane avait rangé le plus gros de ses effets personnels et s'était assise sur son lit, une rose noire à la main, la tournant dans ses doigts blancs. Sa confidente s’approcha doucement

-Ma Dame… J’ai fait demander l’attelage comme vous vouliez… Toutes vos malles y sont chargées… Il attend… Nous pourrons partir quand vous le souhaiterez…

Tryptophane ne cessait de fixer la rose. Elle soupira puis murmura imperceptiblement, comme pour elle-même

-Souhaiter… Un souhait n’est-il pas plus chargé de pensées positives en temps normal…

La jeune femme ne fit pas répéter sa maîtresse, elle lui connaissait cette habitude de réfléchir à haute voix, mais savait néanmoins dans quels cas cette habitude lui revenait.

-Très bien, Mélidone… Nous partons… Laisse moi quelques instants, je te retrouve en bas…

La suivante s’effaça et sorti de la chambre qui avait été préparée pour le séjour de l’Elfe noire dans le château de son futur époux. Tryptophane laissa une larme couler le long de sa joue.
Elle savait qu’elle voulait rentrer à la Curia, et puis ses affaires l’attendaient à Ptipwah où elle avait laissé ses intendants avec les instructions…
Mais elle quittait présentement ce qui lui importait le plus, ne sachant, de plus, comment les fiançailles allaient avancer maintenant que des troubles menaçaient la paix sur les Plaines.
Et puis Elvin lui avait également parlé de ses doutes au sujet de…

-Mélidone, je t’ai demandé de m’attendre en bas !

Elle avait entendu la porte se rouvrir mais n’avait pas relevé la tête. Comme la porte ne se refermait pas à sa remarque, elle essuya sa joue et regarda vers l’entrée de la chambre.

-Méli…

Elle s’interrompit. Il était appuyé au chambranle de la lourde porte, la tête baissée, ses cheveux tombant devant une partie de son visage mais ses yeux levés vers elle.
Les yeux rougis, confuse de s’être faite surprendre dans cet état de faiblesse, Tryptophane resta bouche bée.
Elvin s’avança près du lit. Il fit le tour de la pièce vide d’un regard que Tryptophane n’aurait pu définir. Puis il reporta ce regard sur elle en s’asseyant sur le lit.

-J’osais espérer que, la nuit étant tombée, vous ne partiriez que demain…

Tryptophane baissa les yeux et reprit quelque peu sa contenance.

-Eh bien, vous étiez en conseil avec l’Ordre, je pensais que les adieux déchirants n’étaient pas de mise au milieu de vos affaires et…

Elvin lui releva la tête et la regarda droit dans les yeux. Elle bredouilla la fin de sa phrase et les larmes lui vinrent. Elle se leva d’un bond, contourna le lit, jeta la rose noire près d’Elvin sur la couverture et sorti de la chambre prestement.
A vive allure, elle descendit les marches des escaliers en sanglotant, espérant qu'Elvin la rattraperait au dernier moment... Ses pensées étaient confuses mais elle ne pouvait plus s'attarder en ces lieux en ayant fait le choix de rentrer chez elle.
Elle monta rapidement dans la voiture et s'écroula sur le siège. Un fouet claqua et l'attelage parti dans la nuit.
Dans la chambre, resté sur le lit, Elvin avait prit la rose. Puis il remarqua un parchemin sur la coiffeuse. Il le prit et le déroula. Ces quelques mots étaient écrits au milieu de la page.

-Je vous aime

Elvin n’avait pas fait le moindre geste … Le bruit du fouet se répercuta sur les murs du château, le bruit des sabots s éloignant n en paru que plus lugubre encore …
Jamais il n aurai cru que la douceur de la nuit qu il chérissait depuis toujours puisse un jour lui apporter autant de peine
Le claquement sec du fouet n’avait pas fait que marquer le départ de sa bien aimée, il avait soufflé impitoyablement la faible lueur d’espoir qu Elvin avait férocement entretenu. Ses yeux était fixé sur la rose noire qu il faisait rouler entre ses doigts

Son corps fut parcouru de frissons, comme a chaque fois Elvin ne faisait pas que sentir les émotions, il les vivaient intensément ainsi avait été le prix a payer lors de son passage parmi les défunts. Tout son être hurlait de se jeter a la poursuite de ce carrosse craignant d être définitivement emporter dans le gouffre qui s ouvrait a l intérieur de a poitrine

Il prit appui sur le marbre noir de la coiffeuse, ce papier …ces quelques mots l’aurai rendu fou de joie en d’autre temps. A présent ils ne faisaient d amplifier encore davantage la blessure profonde dans son cœur. Le regard qu il croisa dans le miroir ne fit que confirmer la crainte que son être exprimait. Le regard brûlant qui animait auparavant le guerrier était vide a présent comme si la moindre parcelle de vie avait décider de fuir ce corps meurtri avant que celui ne succombe.
"Je ne ferai rien pour te retenir …"

L Honneur et La Fierté de la parole donnée … Le bruit que fit le miroir en éclatant sous le l impact du poing ne calma pas le sentiment de haine qu il ressentait envers lui. Il avait prononcé ces mots il se devait de les respecter.

Un sourire triste apparu sur son visage en se regardant dans le miroir a nouveau. L image que reflétait le miroir brisé ne pouvait être plus correspondante …brisé, morcelé

Elvin ouvrit la porte de la chambre et parcouru le couloir jusqu a la salle de réception encore vide a cette heure, et ouvrit la porte du Balcon. Il se posa sur la rambarde et regarda le paysage
Son regard parcouru la route sinueuse qui disparaissait derrière un talus. Il se surprit à espérer que c est par là qu Elle reviendrait …définitivement cette fois. Il avait toujours aimé cette place sans savoir trop pourquoi il s y sentait bien. Maintenant il savait…
Quelques rayons de soleil pointaient a l horizon éclairant timidement la campagne. Elvin le regarda tristement il baissa la tête et regarda la Rose noire qu il tenait dans la main. Une larme tomba sur la fleur, elle glissa légèrement le long du pétale et disparu a l intérieur de la Rose

L’Elfe Noir releva la tête et regarda a nouveau la route …
Le soleil s était levé mais c est les ténèbres qui régneraient a présent dans son cœur, son soleil avait disparu derrière le talus …
Elvin senti une douce chaleur sur son visage, devinant à travers les paupières la présence déjà haute du soleil. Il ouvrit les yeux, et détourna rapidement la tête afin de résister à la clarté soudaine
Hadès n’avait pas bougé, veillant fidèlement sur le repos de son maître. Le regard du Dragon noir enveloppa l’Elfe noir, Elvin sourit avant de fixer l horizon

Un léger brouillard persistait encore rendant le paysage fantomatique. La route charriait son flot habituel de charrettes en tout genre alimentant la cité en ressources, en pleine activité en ce moment. Elvin sauta de la large rambarde, s’appuya sur le bord du balcon.

Nombres de décision devait être prise, les dossiers en cours s accumulaient inlassablement dans le bureau et les visites fréquentes de Jazz et Rastalolo nouvellement promu s’alternaient par les ordres de livraison de marchandises émanant de l’ensemble des territoires
Elvin goûtait ces instants de solitude, seul moment où il pouvait retrouver la présence presque physique de sa bien aimée, presque … pensa il était arrivé a détester ce genre de mot qui transforme en rêve une réalité

- Seigneur, le conseil est réuni et vous attend

La voix de Luna venant de l'intérieur de la pièce était soucieuse, Le mal dont son seigneur souffrait était perceptible. Elvin avait interdit que quiconque le dérange entre le coucher et le lever du soleil et le ton qu il avait employé avait convaincu même les meilleurs combattants du royaume que défier cet Ordre serai le genre d’erreur que l'on ne commet qu'une seule fois.

- j’arrive …

Il regarda une dernière fois le talus derrière laquelle cette route disparaissait, sa main glissa involontairement dans la doublure du manteau de cuir. La rose s y trouvait toujours …Comment aurait il pu en être autrement cent fois mille fois par jour il s’assurait de sa présence

Il s avança vers la porte et posa la main sur la poignée. Le bruit des ailes membraneuses d’Hadès envoya une décharge d adrénaline dans le corps de l’Elfe noir. C était la première fois que le Dragon Noir bougeait depuis une semaine

Elvin s approcha du bord du balcon et scruta l’horizon, sa vue perçante parvenait a détailler les charrettes qui s avançaient derrière le talus, le cœur s était mis a battre plus fort …pour rien …
Le passage d’Hadès devant le soleil jeta sur la campagne une ombre inquiétante,

- Seigneur ?? Demanda Luna derrière la porte
- Oui je viens …je viens.

L elfe entra dans la salle et claqua la porte derrière lui, une longue journée débutait, sa main chercha le contact de la fleur afin de se donner le courage d’affronter ces heures où son esprit ne pourra se concentrer sur le visage et le corps de sa belle. Dehors, Hadès tourna un fois encore au dessus de la cité et s’éloigna vers l est.

De son côté, Kalife après son bain, complètement rassuré par l’état du seigneur la fouine alla de nouveau lui parler. Ils eurent une longue discussion qui se finit par un accord commun.
Une fois cela fait, elle retourna dans ces appartements où se trouvait un bureau ou elle pouvait vaqué à ces occupations. Mais cette fois ci, kalife sorti du papier brouillon et se mit a faire plusieurs essaies, une fois satisfaite, elle se mit a dessiner autour quelques petites fleurs et nœuds de tissus.
Enfin, elle mit ce papier dans une enveloppe et se rendit en ville ou elle se dirigeât vers l’imprimeur, elle lui remit le papier et une bourse d’argent, contre la promesse qu’elle aurait les résultats le lendemain. Le lendemain, toute joyeuse, un messager vînt lui apporter ces papiers. Elle le remercia chaleureusement et ce mit au travail de suite.

Les papiers qu’elle sorti de l’enveloppe étaient identique et il y avait marqué dessus:


Seigneur, et/ou Dame :……….
J’ai l’honneur de vous annoncé le mariage du seigneur nain La Fouine, avec la Dame elfe Kalife.
Ce mariage aura lieu le 10ème jour du printemps, à 9h30.
Dans la forêt du coin aux Cèpes, près de la grande clairière.
En espérant vous voir en ce jour heureux.

Salutation !

Tel étaient les papiers qu’elle contaient envoyé à tous les seigneurs habitant la terre des rois. Seul le roi des plaines de Port-galante et le seigneur Nicolastar, ne recevrais pas ce message, car son tendre s’occuperait de ceux-ci lui même.
Néanmoins, le seigneur Corcos le barbare reçu un petit textes en plus, en bas de l’invitation. Ce petit message demandait à celui-ci si il voulait bien, lors de la cérémonie, conduire l’elfette à l’autel et lui servir de « père ».
Le seigneur Elvin lui aussi allait recevoir une invitation un peu différente, puisque sur la sienne, se trouvait une demande pour qu’il devienne le témoin de kalife.
Elle espérait d’ailleurs, que ceux-ci répondrait présent, elle l'espérait de tout cœur.


Enfin remis de ses émotions et après un peu d'intimité avec sa tendre et douce Kalife, La fouine entreprit de rattraper le temps perdu. Il comptait rester quelques jours de plus à Marcorignan pour organiser son mariage avec Dame Kalife, mais il lui fallait absolument s'occuper des affaires urgentes. Il entreprit d'appeler ses informateurs et ses conseillers. Les nouvelles étaient de mauvais augure. Difficultés économiques, relations diplomatiques tendues, conflit en préparation, ... Il faudrait d'ailleurs qu'il voi Elvin au sujet d'un envoi de marchandises vers la Vallée. Mais d'autres nouvelles, plus problématiques, risquaient de retarder les préparatifs. Il aurait sûrement beaucoup de travail dans la semaine à venir. Tout Marcorignan était déjà sur le qui-vive à vrai dire. Il lui fallait voir Mondar.

Il arriva devant les portes de la salle du trône et des gardes lui en interdirent l'accès. Etant de bonne humeur, il leur offrit une bière en échange de l'accès. Ils refusèrent. Il profita donc de sa récente expérience pour tester sa maîtrise sur son côté sombre. C'est d'un pas frivole qu'il entra dans la pièce. Ses yeux flamboyaient sous sa capuche. Les deux gardes risquaient de s'en souvenir quelques temps. La fouine en était amusé. Cette nouvelle personnalité (nouvelle? en était-il vraiment sûr?) l'amusait beaucoup. Mais l'heure était au sérieux. C'est donc respectueusement qu'il se présenta au roi Mondar.

-Messire Mondar,
Je sais que vous êtes très occupé et je viens vous voir pour des sujets de la plus haute importance dont j'ai eu vent à mon réveil.

Après une longue discussion sur la situation géo-politique de notre vieille terre, La fouine aborda un sujet plus réjouissant:

-Vous n'êtes pas sans savoir que je vais épouser Dame Kalife au printemps prochain. Je souhaiterais donc vous demander une faveur. Nous voudrions que vous nous marriez.


La réunion venait a peine de s achever, Elvin sorti de la salle de Conseil …Furieux …Les pans du long manteau flottaient légèrement au rythme des pas pressées de l’Elfe Noir. La tête baissée, un air soucieux se lisait sur les traits tirés du visage d’Elvin
Les Garde ouvraient prestement les portes, ne songeant pas un instant à tenter de ralentir l’allure de leur seigneur. Trop de problème s accumulaient, trop vite surtout …
La création de l’ Académie, les menaces récentes du Seigneur Slayer, ces amis qui combattaient les uns contre les autres pour cette guerre sur les plateaux et surtout la manipulation flagrante des seigneurs de l’alchimie …Comment régler cette masse de problèmes ?
Le choc brutal envoya valser le messager elfe plusieurs pas en arrière. La mine effrayée du pauvre messager stoppa le flot de rage qui était monté instantanément

- Trouve une bonne excuse …très vite !! Fit Elvin d une voix blanche
- Une mi..mi..mi..missive de votre sœur la voix bredouillante du messager faisait peine à voir
- Disparaît …

Il arracha des mains le parchemin de soie sur lequel le sceau de Kalife était apposé. Elvin s’enferma dans son bureau privé et jeta le parchemin sur la table.
La pile des dossiers s’amoncelait sans répit, il se laissa tomber sur le confortable fauteuil de cuir et posa les pieds sur la table. Il jeta la tête en arrière cherchant à ralentir le mal de crâne qui frappait ses tempes, et ferma les yeux

Plusieurs heures étaient passées , le soleil avait depuis longtemps laissé place à l astre suprême. Le premier réflexe fut de tourner la droite sur sa droite …

- un rêve, un de plus soupira t il

Le regard de l elfe se porta sur le parchemin qu il prit délicatement

- Un Convoi en approche ….

Il sauta d un Bond du fauteuil et se dirigea vers le Balcon …Les armoirie de l’Ordre décoraient la porte ……

Dans une lumineuse salle de réception où de larges fenêtres dévoilaient un panorama grandiose des Hauts Plateaux du Kherzak, le seigneur Nicolastar supervisait, par la rédaction de courtes missives, la relance de l'economie de la Confrérie du Syncrétisme après que celle ci se soit retirée d'une sombre guerre dont nous ne conterons pas ici l'histoire.
Un héros au regard affuté voire presque dur entra discrètement et se posta devant le secrétaire de son maître. Celui-ci, levant la tête :

- Et bien mon cher Kalidur, parlez vite car j'ai beaucoup à faire.
- Monseigneur, un coursier du seigneur La Fouine vous fait remettre cette missive! répondit Kalidur le Dur en lui remettant l'objet en question.
- Merci mon brave. Et bien qu'attendez ainsi? Retournez donc vous entraîner avec vos compagnons d'arme!

Une fois seul, l'humain ouvrit l'enveloppe et sortit une lettre au papier délicat sans doute issu directement des bâtiments papetiers de La Fouine. Elle l'informait officiellement que son ami allait se marier tout prochainement.
Et pensant tout haut :

-Je n'ai plus qu'à faire une commande au maroquinier de La Fouine pour qu'il me fasse une tenue à la hauteur de cette cérémonie…

Après avoir reçu l'accord de Mondar et avoir ainsi trouvé le maître de cérémonie, il était temps pour La fouine de quitter les Plaines pour rejoindre sa contrée natale, les Hauts Plateaux. Il avait quelque chose d'important à demander au seigneur Nicolastar...
Après quelques jours de trajet, il arriva à bon port, pour une fois, et se fit annoncer au seigneur Nicolastar.

-Bonjour cher ami,
Que de temps a passé depuis mon départ pour les Plaines. Vous n'êtes pas sans savoir quel était l'objet de mon absence... Je vais me marier. Aussi, je tenais à vous demander quelque chose en personne...
Acceptez-vous d'être mon témoin ?

Le seigneur Nicolastar était heureux en son for intérieur de cette nouvelle :

- Mon ami, je suis très honoré de cette proposition et je l'accepte avec joie. Je voulais justement demander à votre maroquinier de me confectionner une tenue digne de cet événement!

Et l'humain de se demander ce qu'il allait bien pouvoir offrir comme présent à son ami et sa future femme...

Après quelques jour de repos...afin de terminer les préparatifs de la fête qui allait se dérouler, voici ce qu'il se passa...

(P.S: cher ducdelorraine et Anomen, veuiller accepter mes excuses d'avoir supprimer de ce RP, votre rencontre et le début de votre amour...néenmoins, si vous le désirer, je me ferai un plaisir de poster dans votre forum réciproque le réçit de cet amour! amicalement, Kalife)

... et voici comment l'histoire fût compter!

Il était une fois une dispute… Une dispute entre un nain et une jeune elfette. Classique me direz-vous. Je vous l’accorde. Et pourtant, la suite fut des plus improbables. Tout d’abord, le nain fut envoyé par magie dans un monde imaginaire emplis de créatures magnifiques, mais coupé du monde réel. Etrange comme punition… Il s’y plaisait tellement qu’il faillit ne jamais en repartir. Mais il aimait trop son peuple pour l’abandonner de la sorte. Il présenta donc ses excuses à l’elfette. Aussitôt de retour, ils se lancèrent dans une guerre verbale qui pollua toutes les réunions de la Curia de Port Galante pendant plusieurs semaines, à coup de répliques tantôt misogynes, tantôt misandres. Au fil de ces joutes « blaguesques », une passion naquit dans le cœur de ce nain d’habitude si froid et solitaire. Il se mit alors à passer plus de temps que nécessaire sur les Plaines de Port Galante, rendant régulièrement visite à l’élue de son cœur. Au fil de leur rencontre, leur amour s’amplifia et le nain finit par déclarer sa flamme et faire sa demande en mariage. L’elfette ne lui avait pas facilité la tâche… Elle l’avait bien mené en bateau… Mais au final, le bonheur avait empli son âme lorsqu’elle avait accepté.

Une date fut fixée : le 10° jour du printemps de l’an 15 serait le témoin de leur union.

Il fallait à présent préparer l’évènement. La fouine envoya donc un messager au seigneur Nicolastar, son ami, pour lui demander d’être son témoin. Un autre partit vers la citée de Marcorignan. Ils voulaient tous les deux que le roi Mondar soit le maître de cérémonie.

Il pensa à sa douce… Elle devait être en train de lancer les invitations en ce moment. Ceci lui rappela qu’il devait réserver le traiteur…

Au château du seigneur Nicolastar, des cliquetis d’armes qui s’entrechoquent violemment tombaient du haut des murailles et recouvraient les bruits des mules, chèvres et moutons de la cour intérieure. Les héros s’entraînent dans des joutes sanglantes qui tournent parfois au drame mais la défense de la ville vaut tous les sacrifices. Et la présence d’un cheptel aussi important et hétéroclite rappelle sans cesse aux hommes d’arme qu’il est nécessaire de défendre ces richesses.
Le maître des lieux est présent et supervise l’ensemble lorsqu’un page apparaît soudain et lui remet une missive. Nicolastar reconnaît aussitôt le sceau de son ami La Fouine qui lui annonce qu’il se marie dans 2 jours ! Et de surcroît que ce sera lui son témoin ! La prise de décision étant son fort, le seigneur Nicolastar élève aussitôt la voix en s’adressant à ces hommes :

- Mes amis, le seigneur La Fouine va se marier et je suis son témoin.
- Oui et qu’est ce qu’on en a à faire ? murmure un paysan à l’oreille de sa voisine.
- Vous vous demandez certainement ce que vous avez à voir la dedans, poursuit Nicolastar. En fait, je veux que vous m’abattiez autant de chèvres, moutons et mules qu’il sera nécessaire pour approvisionner les cuisines du seigneur La Fouine et ainsi offrir à ses convives un festin royal ! Quand à moi, je vais mettre de l’ordre dans mes affaires et préparer mon départ !

Et les paysans de s’affairer à leur nouvelle tache au milieu des cris des pauvres animaux et les héros de reprendre avec ardeur leurs affrontements...

Anomen avait reçu l'invitation au mariage de Kalife et était toute excitée à l'idée d'une telle cérémonie... Elle était très heureuse pour Dame Kalife, quoiqu'un peu jalouse, puisque aucun aspirant ne s'était encore présentés pour elle. Anomen attendait devant la boutique du couturier suivie de quelques unes de ses plus fidèles suivantes. Elle attendait Dame Tryptophane et Dame Kalife pour habiller cette dernière.
Elle était impatiente de savoir ce qui avait était prévu pour la cérémonie, elle avait elle-même préparer quelques surprise à son amie... Anomen trépignait seule près de la boutique... Ou était donc Kalife et Dame Tryptophane?

-en retard comme d'habitude...rahhh lala!!

L'heure H du jour J était arrivé. La fouine, d'habitude si calme et tempéré, était plus qu'anxieux. Avait-il oublié quelque chose ? Les choses allaient-elles bien se passer ? Comment serait habillée Dame Kalife ? Allait-il y avoir du monde ? Autant de questions qui martelaient son esprit.
Le traiteur ? fait. Le cortège ? fait. Les invitations ? fait. Le déroulement de la cérémonie ? Tout était prêt. La bague ?

-La bague!!!!!

Ouf, il l'avait dans sa poche. Il la tendit au seigneur Nicolastar qui était à ses côtés et essayait de le rassurer tant bien que mal.
Il ajusta sa veste pour la 50° fois. 51° peut être. Bientôt 21h30. La cérémonie allait commencer. Il ajusta son col et commença (recommença plutôt) à faire les 100 pas.
Il était 21h30. Il sentit ses tripes se serrer. Le grand saut... Il était à la fois anxieux et excité.
Il fallait y aller. Il se lança donc.
La fouine s'approcha de la clairière qu'ils avaient choisie pour la cérémonie. Ce n'était pas une simple clairière. En effet, elle était empreinte de l'aura mystique propre aux elfes et évoquait la beauté absolue.

Les invités étaient séparés par une allée menant à l'autel où siégeait fièrement le roi Mondar. A gauche, les proches de La fouine. A droite, ceux de sa belle. Il s'engagea dans l'allée d'un pas assuré mais pas rassuré. Dans son dos, le soleil éclairait la clairière, lui conférant une chaleur apaisante.

Une fois arrivé à l'autel, il fit un signe de tête au roi Mondar, et se retournant vers l'assemblée, souriant. Il ne manquait plus que sa douce…

Le roi Mondar était rayonnant, il n'avait en effet que rarement l'occasion de retrouver ce décors de sa jeunesse: La forêt, quoi de plus beau, calme et harmonieux?
Il salua son ami La Fouine d'un bref mais majestueux mouvement de la tête. Une étincelle brillait dans ses yeux de félins.

Quel chemin parcourut depuis que nous nous connaissons, se dit-il.

Il braqua alors son regard sur l'entrée de la clairière.

Timidement, le Seigneur Blutch rejoint les invités et s'installa à proximité du Seigneur Bisounours.

Il avait pour une fois accepter de troquer sa vieille cape usée par le temps contre ses plus beaux atours. Pour rien au monde, il n'aurait manqué le mariage de son ami. La nouvelle l'avait tellement surpris qu'il n'en croyait toujours pas ses yeux.

Se penchant vers Bisounours, il susurra :
-Ce sera assurément le plus bel évènement de l'an 15. Le Seigneur La Fouine n'a décidément pas fini de me surprendre!

Le seigneur Bisounours d’une voie basse et tremblante d’émotion répondit à Blutch :

-Je vous confirme, ce sera à mes yeux le plus bel événement de cette année.
Regardez comme toute cette réception est resplendissante ! Je suis tellement impatient pour la suite des événements…

D’un œil vif, il regarda vers l’arrière pour regarder l’éventuelle venue de la Dame tant attendue.